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Par 280 voix contre 240, le Parlement de l'Union européenne, lors de sa session du 3 juillet 2002 à Strasbourg, a adopté une résolution recommandant aux Etats membres et aux pays candidats à l'adhésion d'Europe centrale et orientale de légaliser l'avortement. Avant les débats, les parlementaires avaient été inondés de courrier par les adversaires du libre choix.
La Résolution du Parlement européen sur la santé et les droits sexuels et génésiques souligne l'importance de la prévention afin d'éviter le recours à l'interruption de grossesse. Elle recommande aux États membres et aux pays candidats à l'adhésion d'élaborer une politique nationale d'information et de garantir l'accès à toutes les méthodes contraceptives. Les moyens contraceptifs devraient être fournis gratuitement ou à moindre coût aux groupes défavorisés, tels que les jeunes, les minorités ethniques ou les personnes marginalisées. L'accès à la contraception d'urgence ("pilule du lendemain") doit être facilité.
De plus, la résolution appelle les gouvernements à mettre en place des services spécialisés qui fourniraient des conseils notamment à des groupes spécifiques, comme les immigrés par exemple, à généraliser une éducation sexuelle holistique et à lancer des campagnes de publicité pour s'adresser aux jeunes.
Enfin, la résolution recommande, "pour protéger la santé et les droits génésiques des femmes, que l'avortement soit légalisé, sûr et accessible à tous". Les gouvernements des États membres et des pays candidats à l'adhésion sont appelés à "s'abstenir dans tous les cas de poursuivre en justice des femmes qui se seraient fait avorter illégalement".
La proposition de résolution fut combattue farouchement par les parlementaires des groupes conservateurs, qui se référaient notamment à la situation en Irlande. Cependant, leurs amendements visant à supprimer non seulement la recommandation de légaliser l'avortement, mais aussi les propositions concernant la contraception d'urgence, les services de consultation et l'éducation sexuelle, furent tous refusés.
Le 8 mars 2011, juste pour la Journée internationale de la femme, le Parlement de l'UE a adopté, à une large majorité, deux Résolutions :
Le 16 avril 2008, l'Assemblée parlementaire du Conseil de
l'Europe a adopté, par 102 voix contre 69, une Résolution demandant aux 47 Etats membres de
dépénaliser l'avortement et de garantir aux femmes l'accès à un
avortement sans risque et légal. Les Etats sont appelés à respecter
l'autonomie du choix de la femme, à lever les restrictions qui
entravent, en fait ou en droit, l'accès à l'avortement, mais aussi à
assurer l'accès à la contraception et à instituer l'éducation sexuelle
obligatoire
des jeunes.
Texte de la Résolution