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La pilule abortive – Mifégyne (RU 486 / RU486) – Brève information

ATTENTION:
N'achetez pas de pilules abortives par internet. Elles sont souvent fausses et peuvent être dangereuses. Seules adresses sérieuses : www.womenonweb.org (pour les pays où la pilule n'est pas disponible auprès des médecins) ou

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Depuis le 1er novembre 1999, la pilule abortive (Mifégyne / RU486) est admise en Suisse. Cette méthode médicamenteuse pour l'avortement est désormais accessible dans la plupart des hôpitaux suisses et des cabinets gynécologiques ainsi que dans certains cabinets de médecine générale. Elle est soumise aux mêmes dispositions pénales que l'IVG avec la méthode par aspiration. En 2015, 70% des IVG en Suisse se sont faites avec la pilule abortive.

En France, la pilule abortive est autorisée depuis 1988 pour l'interruption précoce d'une grossesse non désirée. C'est également le cas en Grande Bretagne (depuis 1991), en Suède (depuis 1992), dans la plupart des pays d'Europe occidentale depuis 1999 (Italie : 2010) et aux USA depuis octobre 2000.

La pilule abortive n'est donnée que sous contrôle médical strict.

Expérience suisse
Expérience en Autriche

Il ne faut pas confondre la Mifégyne avec la "pilule du lendemain" (Norlevo, Postinor, EllaOne) laquelle peut se prendre dans les 72 heures au plus tard (EllaOne 5 jours) après un rapport non protégé pour empêcher la nidation d'un oeuf fécondé. En Suisse, le Norlevo s'obtient dans les pharmacies, sans ordonnance médicale.

Modalités d'action de la Mifégyne (RU 486)

La progestérone, hormone produite par le corps de la femme, transforme la muqueuse utérine de façon telle que l'oeuf fécondé puisse s'implanter. Elle est indispensable à la nidation et au maintien de la grossesse. La Mifégyne contient une substance (mifepristone) qui ressemble chimiquement à la progestérone mais qui a un effet contraire. C'est une antiprogestérone qui bloque les récepteurs muqueux de la progestérone et ce faisant empêche son action. Le développement de l'embryon est arrêté, la muqueuse se détache et comme lors des règles, elle est éliminée naturellement. Pour renforcer les effets de la Mifégyne, une petite dose de prostaglandine (une hormone) est ajoutée pour provoquer des contractions utérines et accélerer le processus.

L'avortement avec la pilule abortive en combinaison avec une prostaglandine (Mifégyne+PG) est admis en Suisse jusqu'au 49e jour d'aménorrhée, donc jusqu'à 5 semaines après la fécondation ou 3 semaines de retard de règles. L'embryon mesure alors entre 2 et 8 mm. Un avortement complet est atteint dans plus de 95 % des cas, sans intervention chirurgicale. Dans l'Union Européenne, cette période est prolongée de 2 semaines soit au 63e jour. Toutefois, l'efficacité est moins bonne dans un stade de grossesse plus avancé et les douleurs et les saignements sont plus importants.

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Ce que les femmes ressentent

85 % environ des femmes choisissent la pilule abortive si elles ont le choix entre cette méthode médicamenteuse et l'aspiration et plus de 90 % sont satisfaites de leur choix après. A relever: parmi les femmes ayant vécu les deux méthodes, la grande majorité préfère la Mifégyne.

Les femmes qui ont choisi d'avorter avec la pilule abortive pensent que c'est une méthode plus naturelle qui ne dépend pas du corps médical et qui leur permet d'agir de façon plus autonome et d'être plus responsables. C'est justement pourquoi la méthode médicamenteuse n'est pas idéale pour toutes les femmes. Ce qui est important c'est qu'elles puissent choisir. Il n'y a pas de différence entre les deux méthodes en ce qui concerne la façon dont les femmes peuvent assumer psychiquement leur acte. Par ailleurs les séquelles psychiques graves sont rares quelle que soit la méthode.

Un avantage certain de la pilule abortive est que la méthode peut être utilisée très tôt dans la grossesse alors que l'aspiration en général ne s'emploie qu'à partir de la 7e semaine. (Si l'on aspire trop tôt, le danger de grossesse évolutive est plus grand. Le col ne se dilate pas facilement et les douleurs sont plus importantes). En général les femmes savent très tôt si elles veulent interrompre une grossesse ou la garder. C'est alors un soulagement de ne pas devoir attendre 2 ou 3 semaines de plus pour une aspiration.

ATTENTION: il n'est pas nécessaire que le médecin voie une activité cardiaque embryonnaire à l'ultrason avant de donner la Mifégyne. Il suffit de voir le sac amniotique (sac gestationnel, poche) pour exclure une grossesse extra-utérine. (La pilule abortive est contre-indiquée en cas de grossesse extra-utérine.)
Où obtenir la Mifégyne en Suisse?

La procédure

Pour toute interruption de grossesse quelle que soit la méthode il y a des examens préliminaires à faire (test de grossesse, examens sanguins, ultrasons), des informations à donner et (suivant la loi) des entretiens à mener (en Suisse: entretien approfondi avec le médecin).

La femme se présente à l'hôpital ou au cabinet médical où elle avalera trois comprimés de Mifégyne (il paraît qu'un seul comprimé est tout aussi efficace).

Deux jours plus tard elle revient et reçoit alors deux comprimés de prostaglandine (Cytotec) qui sont avalés ou introduits dans le vagin. Elle reste 3 à 6 heures en observation. Pendant ce temps elle peut se coucher ou marcher à son gré. Chez 70 % des femmes l'expulsion a lieu dans les 3 à 4 heures après la prise du Cytotec. Si ce n'est pas le cas, elles reçoivent éventuellement encore un comprimé de Cytotec. Les 20 pourcent environ de femmes qui n'ont pas avorté après 6 heures rentrent également chez elles. Chez la plupart, l'avortement aura lieu dans les 24 heures qui suivent.

De plus en plus, les femmes sont offertes la possibilité de prendre le deuxième médicament (la prostaglandine Cytotec) chez elles à la maison, en l'avalant ou en l'introduisant dans le vagin. L'expulsion se passera alors dans un milieu familier. Elles reçoivent une information exacte et une adresse où s'adresser rapidement en cas de problèmes.

Environ 14 jours plus tard, il y a un examen de contrôle. Depuis tout récemment (début 2015), un test de grossesse très sensible est sur le marché (Check-ToP®), qui permet à la femme de faire ce contrôle elle-même, de sorte que l’IVG médicamenteuse peut en principe se faire avec une seule visite médicale. (A. Seidenberg, Swiss Medical Forum)

Au total, la méthode médicamenteuse sera plus longue, mais évitera dans 95-98% des cas l'intervention chirurgicale.
Mifégyne ou aspiration? / comparaison des méthodes
Où s'obtient la Mifégyne ?

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Risques, complications et effets secondaires

Les risques de la pilule abortive sont largement exagérés par les milieux anti-avortement. Il n'y a pas de grossesse sans risques, qu'elle se termine par l'accouchement, par une fausse couche spontanée ou par l'IVG et quelle que soit la méthode utilisée pour celle-ci. Cependant, les complications graves de l'IVG sont très rares, beaucoup plus rares que celles de l'accouchement!

Décès

Depuis 1988 jusqu'en juin 2007, sur 2 millions environ d'IVG par la méthode médicamenteuse, il y a eu en Europe et en Amérique du Nord un total de 13 décès. Peu d'entre eux, selon les informations données par les autorités, peuvent définitivement être attribués directement à l'avortement par la Mifégyne (dont 2 hémorragies très fortes et non traitées).
Un décès, en 1991 en France, concernait une grande fumeuse morte suite à un accident cardiovasculaire grave dû à la prostaglandine Nalador (Sulproston) qui n'est plus utilisée aujourd'hui. 
Sept décès (un au Canada, six aux USA) étaient attribuables à des infections graves par une bactérie rare, la clostridium sordellii. Il n'a pas encore pu être clarifié s'il y avait un rapport avec le RU 486/Cytotec.
La cause de 2 autres cas reste inconnue.
Deux autres cas mortels n'avaient rien à voir avec le RU 486: une femme est morte suite à une grossesse extra-utérine non détectée (USA 2001), une autre suite à une overdose de méthadone (USA 2006).
Tous ces décès sont tragiques. Mais la mortalité de l'avortement médicamenteux est du même ordre de grandeur que pour la méthode par aspiration au cours du premier trimestre de la grossesse. Surtout, elle est de 7 à 10 fois inférieure à celle de l'accouchement.

Complications cardiovasculaires

En France, en plus du décès mentionné, deux femmes ont eu des problèmes cardiovasculaires graves, ce qui était également à mettre sur le compte du Nalador. Depuis 1991 une autre prostaglandine (Cytotec) est utilisée et il n'y a plus eu de complications de ce type.

Saignements

Il est normal qu'il y ait des saignements. Ils durent 8 à 10 jours en moyenne et correspondent à des règles abondantes. Les pertes sanguines sont comparables avec celles liées à la méthode par aspiration. Dans quelques rares cas (moins d'un demi pourcent) il faut un curetage parce que le saignement est trop important. Rarement (1 cas sur 1'000) une transfusion est nécessaire.

A cause de ces rares urgences, l'IVG médicamenteuse ne peut être pratiquée que par des cabinets médicaux disposant d'un équipement pour traitements d'urgence ou coopérant avec un établissement hospitalier.

Echecs de la pilule abortive

Pour deux à trois pourcent des femmes environ, une évacuation par aspiration devient nécessaire parce que la grossesse se poursuit ou qu'il y a expulsion incomplète ou des saignements très abondants. De même avec l'aspiration, une seconde intervention est parfois nécessaire, surtout quand elle se fait très tôt dans la grossesse.

Douleurs

Les prostaglandines peuvent entraîner des crampes abdominales. La prostaglandine employée depuis 1991 (Cytotec) entraîne moins de douleurs que les injections de Nalador ou les ovules de Gemeprost utilisés antérieurement. 20 % des femmes ne ressentent aucune douleur. Chez la plupart des femmes, les douleurs plus ou moins fortes sont comparables à celles de règles normales. Elles durent entre une et quelques heures, rarement plus. Quelque 20 % des femmes ont besoin d'antalgiques légers ou (rarement) mi-forts.

La méthode par aspiration elle aussi peut être douloureuse pendant ou après l'intervention, malgré l'anesthésie locale ou générale. Chez quelques femmes les douleurs sont présentes pendant plusieurs jours.

Nausées, diarrhées, maux de tête

Chez la moitié des femmes il y a des nausées qui n'ont cependant pas besoin de traitement et qui sont souvent présentes avant la prise du médicament (phénomène assez courant en début de grossesse!). Quelques-unes vomissent ou ont des diarrhées ou des maux de tête.

Infections, incidents opératoires

Les infections sont rarissimes avec la Mifégyne, dans les 1/1'000. Certainement plus rares qu'avec la méthode par aspiration. Le risque anesthésique ou de blessure du col ou de l'utérus – même petit avec la méthode par aspiration – n'existe pas avec la pilule abortive.

Séquelles à long terme

On ne peut pas exclure un possible effet embryopathique par la Mifégyne+PG, raison pour laquelle il est recommandé aux femmes de se soumettre à une aspiration s'il devait y avoir grossesse évolutive suite à un échec du traitement (au-dessous de 1% des cas). Jusqu'à présent, plusieurs enfants sont nés malgré tout. Ils étaient pour la plupart en bonne santé.

La Mifégyne+PG est administrée une seule fois dans une faible dose. Elle est métabolisée très rapidement et éliminée entièrement en quelques jours par l'organisme. Il est donc très invraisemblable qu'elle puisse produire des effets nocifs à long terme. Beaucoup de femmes ont d'ailleurs eu plus tard des enfants en bonne santé après avoir interrompu une grossesse antérieure par la pilule abortive.

Contre-indications

La Mifégyne est autorisée chez les femmes dont les dernières règles datent de moins de 49 jours (63 jours en Union européenne). Les risques d'échec et de saignements lourds ainsi que les douleurs augmentent avec l'âge de la grossesse et après 7 ou 9 semaines il faut donc choisir la méthode par aspiration.

A cause du risque cardiovasculaire, la méthode médicamenteuse est plutôt déconseillée pour les grandes fumeuses qui ont plus de 35 ans. La pilule abortive est également déconseillée pour les femmes qui allaitent et contre-indiquée, entre autres, en cas de grossesse extra-utérine et pour les femmes souffrant d'une asthme grave ou de troubles de la coagulation.

Chez les femmes angoissées, très jeunes, peu sûres d'elles-mêmes ou ambivalentes, la pilule abortive peut être déconseillée pour des raisons psychologiques. Il est donc important que les femmes aient le choix de la méthode.

Coûts

En Suisse, les coûts d'une interruption de grossesse sont en principe remboursés par les caisses-maladie (après déduction de la franchise). Depuis le 1er décembre 2000, la Mifégyne est également remboursée par les caisses (150 francs). Le coût total de la méthode médicamenteuse (entre 600 et 1000 francs, y compris les examens préalables, le temps d'observation et la visite de contrôle) est en général plus bas que pour la méthode chirurgicale.

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Fausses informations par les adversaires de la méthode

Les milieux antiavortement s'opposent à la pilule abortive parce qu'ils refusent toute interruption de grossesse. Ils craignent l'augmentation des avortements "mal réfléchis". Cependant les chiffres en provenance de France, d'Angleterre, de Suède et de la Suisse montrent que le taux d'avortement n'a pas augmenté après l'introduction de la Mifégyne dans ces pays.

Les opposants à l'avortement avancent aussi des arguments soi-disant médicaux. Ils parlent de dangers physiques et psychiques graves. Mais leurs allégations n'ont aucun fondement scientifique. En particulier, il est absolument exclu qu'un embryon à ce stade très précoce du développement puisse ressentir quoi que ce soit.

Les critiques de certaines féministes radicales se basent sur le livre de Renate Klein "La pilule abortive RU 486 – merveille ou danger?" ("RU 486 – Misconceptions, Myths and Morals"). La critique se fonde partiellement sur une fausse interprétation de la littérature spécialisée. Elle est par ailleurs dépassée par le développement de la méthode et émane surtout d'un réflexe "anti-pharmaceutiques". Les féministes banalisent par contre la méthode par aspiration.

Autres possibilités d'utilisation et perspectives

Des recherches sont en cours pour optimaliser les dosages de la Mifégyne (mifepristone) et de la prostaglandine Cytotec. Il semble qu'un dosage moindre de la Mifégyne soit aussi effectif que les dosages actuels.

La Mifégyne est aussi utilisée pour faciliter l'interruption avec la méthode par aspiration entre la 7e et la 14e semaine de grossesse, pour provoquer une fausse-couche en cas de mort foetale intra-utérine ou bien – en combinaison avec des prostaglandines en doses plus puissantes – lors des rares interruptions thérapeutiques dans le deuxième trimestre de la grossesse.

Aux Etats-Unis, la mifépristone est approuvée pour le traitement du syndrome de Cushing.
https://compendium.ch/updateDetails/nnr/5989/fr

La Mifégyne s'est également avérée effective avec peu d'effets secondaires comme "pilule du lendemain".

Des études sont en cours pour savoir si la Mifégyne est efficace comme pilule anticonceptionnelle ou pour traiter certains cancers (cancer du sein) et tumeurs (meningiomes), les fibromes, les myomes (fibromes) ou l'endométriose (une altération de la muqueuse utérine) etc.

Pour plus d'informations:

http://www.seidenberg.ch/media/Merkblatt-AMED_FR.pdf

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